Une manipulation politique |
Cette année universitaire aura été
entachée par une campagne de dénigrement et de calomnie contre Lyon 3. A l'origine de
cette action, l'organisation étudiante du parti socialiste Unef-id, avait deux objectifs
inavoués et inavouables : réaliser un coup politique et se constituer un fonds de
commerce électoral.
La manoeuvre politique consistait à
s'attaquer d'une part au Président Guyot, lequel il est vrai n'a pas la chance d'être
membre du PS et, plus largement, à l'ensemble du corps enseignant qui, pour être un des
plus respecté de l'université française, n'en reste pas moins largement hostile aux
idées de gauche.
La constitution d'un fonds électoral
correspondait au besoin de trouver un palliatif à l'assèchement idéologique de
l'Unef-id. Les différentes élections universitaires l'ont largement démontré, ce
syndicat ne vit plus que sur la peur que suscite le FN, singeant du même coup la
technique électorale de ce dernier.
En privilégiant son intérêt
personnel et en laissant libre court à son dogmatisme idéologique, l'Unef-id a gravement
porté atteinte à l'honneur de Lyon 3 et au prestige de son enseignement. Ce délire a
évidemment un coût et ce sont les étudiants qui devront le payer. En s'attaquant
publiquement à notre université, des étudiants socialistes remettent en cause la valeur
de nos diplômes et le prestige de l'enseignement que nous avons reçu. Plus grave encore
ils provoquent une montée de suspicion à l'encontre de tous les étudiants de Lyon 3
auprès des média (dont certains ont traité l'affaire au mépris des principes les plus
élémentaires de la déontologie journalistique), du milieu universitaire et de nos
futurs employeurs.
La technique de l'amalgame |
L'UNI n'a pas la charge de défendre
tel ou tel, mais elle se sent comptable de l'intérêt des étudiants de Lyon 3. Si nous
n'avons aucune sympathie pour les enseignants d'extrême droite (qui ne sont qu'une
poignée), pas plus que pour ceux d'extrême gauche, infiniment plus nombreux et actifs
dans le système éducatif français et contre lesquels l'Unef-id n'a jamais rien trouvé
à redire, nous estimons que la liberté de conscience et d'opinion est encore garantie
dans le droit français. Nous nous élevons avant tout contre la manoeuvre pitoyable qui
consiste, par le truchement d'un amalgame malhonnête, à associer professeurs et
étudiants de droite au Front National. Si c'est là faire preuve d'une insigne ignorance,
c'est surtout faire le jeu des extrémistes qui n'attendent pas mieux pour apparaître
comme la seule alternative crédible à la gauche.
A tous ceux qui
refusent les petits tribunaux révolutionnaires, qui n'admettent pas de voir les plus
médiocres attribuer bons et mauvais points de moralité, qui ne se résignent pas à
subir les manipulations et les mensonges des derniers de tableau, l'UNI demande de
réagir.
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ne pas subir !
UNI-Lyon 3 - 15,
quai Claude Bernard - 69007 Lyon |