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UNI-Lyon
novembre 1998 |
Plan Social Etudiant Ah, tu verras, tu verras ! Claude Allègre avait beaucoup promis en juillet dernier : augmentation du nombre de boursiers et du montant des bourses sur la base de nouveaux critères, création de bourses à taux zéro, ouverture d'un guichet social unique ou encore la rénovation des cités universitaires. Un plan original et très ambitieux mais qui nécessitait de nombreux moyens.  De belles promesses ... Une réalité différente
De petites améliorations dès la rentrée nous faisant espérer de grandes choses : l'augmentation du taux des bourses du 5ème échelon de 5% et de 3% pour les autres, la généralisation de la mensualisation et une carte orange à tarif étudiant en Ile-de-France. Mais, hélas, ce n'était que l'arbre qui cachait la forêt vierge. En effet tout ce qui faisait la nouveauté et l'intérêt de cette enième plan social est renvoyée aux calandres grecques. Désolante aussi fut la mise en route en juillet, dans la précipitation, d'une vraie bonne idée : la création de 200 bourses de mérite accordées à des bacheliers mention Très Bien. En définitive, celles-ci ont été réservées à ceux qui ont déclaré se destiner aux seuls grands concours administratifs. Ainsi, de nombreux élèves de Terminale ont été pris d'une vocation : l'ENA ou l'ENM afin de bénéficier d'une bourse deux fois plus élevée que le 5ème échelon - soit 40 000 frans. Certes, les bourses ont augmenté de 50 frans. Pour le reste, rien d'autre ne verra le jour avant l'an 2000. La loi de finances pour 1999 n'intègre aucun crédit nouveau pour le plan social. Ce qui signifie que toutes les mesures nouvelles ne disposeront d'aucun financement à la prochaine rentrée universitaire. Le statut social de l'étudiant, version Allègre, reste pour l'instant un feu de paille.
Ensemble, mettons en place
un système pragmatique et réalisme
1. Inscription dans la loi de finances du plan social étudiant : Sous couvert de négociations avec les organisations étudiantes, le gouvernement veut reporter les réformes à l'an 2000. Mais au vu des difficultés rencontrées aujourd'hui par de nombreux étudiants, il est nécessaire que le plan social entre en vigueur dès l'année prochaine. 2. Simplification administrative Le CROUS doit devenir l'interlocuteur unique de l'étudiant : un seul dossier pour obtenir une bourse d'études (aide sociale, aide au logement). Ceci passe par la création de kiosques du CROUS, tant dans les universités que dans les prépas et grandes écoles, accordant également une information en matière de logement et de démarches administratives (EDF, TELECOM...) ainsi qu'un numéro vert d'information consultable toute l'année. D'autre part une partie des bourses devrait être versée dès début septembre -environ 25% - pour que chacun puisse enfin affronter les dépenses de la rentrée. 3. Retour au mérite républicain Les étudiants issu des classes moyennes, sont aujourd'hui exclus de toutes les aides. Il est urgent de mettre en place des bourses à taux 0, c'est à dire une exonération large des droits d'inscription et de sécurité sociale, et d'établir un concours académique de bourses, soit sur un examen, soit sur dossier pour les étudiants méritants de toutes les disciplines. POUR QUE LE PLAN SOCIAL ETUDIANT SORTE ENFIN DES CARTONS DU MINISTERE, SOUTENEZ L'ACTION DE L'UNI ! |
