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Allègre refuse l'autonomie
des IUT Les instituts universitaires
de technologie tiennent une place privilégiée dans l'action que nous menons sur
le terrain universitaire. En effet, les formations d'IUT ont pour priorité‚
l'insertion professionnelle des étudiants et qui plus est constituent le grain
de sable dans la mécanique marxiste de l'Education nationale. C'est d'ailleurs pour cette
raison que les IUT subissent constamment des remises en cause de leur statut,
de leur fonctionnement et de leur formation par les tenants de l'idéologie
égalitariste (Unef-id, Unef, SNE-sup, Fen ...). Ces attaques menées de front
n'ont jamais obtenu de résultat grâce à une forte mobilisation systématique des
étudiants, des directeurs, des enseignants d'IUT auxquels nous avons toujours
apporté notre soutien sur le terrain mais également durant les négociations
organisées au ministère. Cependant, Allègre ne veut pas en démordre, les IUT doivent connaître les douces grâces salvatrices du prophète Karl (1). Son argumentation est simple : un étudiant d'IUT coûte par an 53.500 francs alors qu'un étudiant de faculté coûte par an 37.300 francs, ce qui constitue à ses yeux une injustice sociale insoutenable. A cette présentation simpliste d'Allègre, deux objections: 1. un étudiant d'IUT suit un cursus court
comparativement à un étudiant de faculté ce qui se traduit par un coût total de
la formation en réalité inférieur. 2. un
coût moindre en terme d'aides sociales à l'emploi du fait de son insertion
professionnelle rapide contrairement à un étudiant de faculté. Désormais, la méthode utilisée par Allègre pour remettre en
question les lUT devient plus sournoise en leur portant deux coups bas. Le
premier est la remise en cause de l'autonomie des IUT stipulée dans l'article
33 de la loi Savary de 1984. Le second, est la création d'une licence
technologique dispensée non pas à l’IUT comme cela semble évident, mais dans
les facultés ceci dans le but de rendre le passage par l'IUT obsolète. Dans ce
contexte tendu entre les IUT et le ministère, cette campagne, en plus des
objectifs habituels, revêt un double intérêt. D'une part, il s'agit de défendre
des formations attrayantes et à fort taux d'insertion professionnelle. D'autre
part, de jouer pleinement notre rôle d'opposant politique au gouvernement en ne
laissant pas de répit à Allègre en ce qui concerne ses tentatives de
suppression des IUT. (1) Avec son camarade Jospin, Allègre grossissait les rangs lambertistes (réseau trotskiste au même titre que la LCR) |